"Die Stimme. 17 décembre 2009
"Pianiste subtile
Weinsberg nous présente un fois de plus une pianiste raffinée. Cette fois non pas dans le " Baukelter ", où le Brahms plein de tempérament de Luba Nawrocka avait déchaîné des tempêtes d'applaudissements, mais dans la salle Jugendstil de Weissenhof. Le jeu subtil et raffiné de Sophia Vaillant ne suscite malheureusement pas dans le public d'écho aussi spectaculaire, mais il ne le cède en rien quant au niveau.
Cela commence religieusement. Dans " Regard du père " de Messiaen, des suites d'accords alternent avec des répétitions de notes, dans " Première communion… " des arabesques virtuoses viennent interrompre les accords. La " Bénédiction de Dieu " de Liszt captive davantage.
Ce n'est pas une pianiste à l'esbroufe. Ce que beaucoup d'auditeurs ne remarquent sans doute pas : même si, comme la grande et charmante française, on possède de très grands doigts et peut jouer dans des passages rapides, avec délicatesse et legato, des accords de neuvième et de dixième, ce morceau de Liszt est presque injouable. On ne s'en aperçoit guère. Sophia Vaillant ne fait pas d'esbroufe, ce qui aurait provoqué plus d'applaudissements, mais joue aussi " Allegro Barbaro " avec la distinction d'une grande dame, surtout que le piano à queue de Weissenhof, à la différence de l'instrument du Baukelter, a un son discret dans les aigus.
Après l'entracte, la pianiste est encore plus dans son élément. Les tangos de Piazzolla et autres adaptés par elle pour piano solo pétillent d'esprit, et son rubato vient souvent assouplir la rigidité du rythme de tango. Ses interprétations du meilleur aloi ne dérapent jamais vers la banalité de la musique de variété.
Même après les passages enlevés, ses accords finaux ne recherchent pas les applaudissements par un volume sonore élevé, ils ne sont que mezzo forte. Chopin critiquait les femmes pianistes qui jouent trop fort. " Elles jouent comme des Allemands ". Sophia Vaillant aurait été de son goût. " M.Betulius (traduction Jacques Duvernet)
Weinsberg nous présente un fois de plus une pianiste raffinée. Cette fois non pas dans le " Baukelter ", où le Brahms plein de tempérament de Luba Nawrocka avait déchaîné des tempêtes d'applaudissements, mais dans la salle Jugendstil de Weissenhof. Le jeu subtil et raffiné de Sophia Vaillant ne suscite malheureusement pas dans le public d'écho aussi spectaculaire, mais il ne le cède en rien quant au niveau.
Cela commence religieusement. Dans " Regard du père " de Messiaen, des suites d'accords alternent avec des répétitions de notes, dans " Première communion… " des arabesques virtuoses viennent interrompre les accords. La " Bénédiction de Dieu " de Liszt captive davantage.
Ce n'est pas une pianiste à l'esbroufe. Ce que beaucoup d'auditeurs ne remarquent sans doute pas : même si, comme la grande et charmante française, on possède de très grands doigts et peut jouer dans des passages rapides, avec délicatesse et legato, des accords de neuvième et de dixième, ce morceau de Liszt est presque injouable. On ne s'en aperçoit guère. Sophia Vaillant ne fait pas d'esbroufe, ce qui aurait provoqué plus d'applaudissements, mais joue aussi " Allegro Barbaro " avec la distinction d'une grande dame, surtout que le piano à queue de Weissenhof, à la différence de l'instrument du Baukelter, a un son discret dans les aigus.
Après l'entracte, la pianiste est encore plus dans son élément. Les tangos de Piazzolla et autres adaptés par elle pour piano solo pétillent d'esprit, et son rubato vient souvent assouplir la rigidité du rythme de tango. Ses interprétations du meilleur aloi ne dérapent jamais vers la banalité de la musique de variété.
Même après les passages enlevés, ses accords finaux ne recherchent pas les applaudissements par un volume sonore élevé, ils ne sont que mezzo forte. Chopin critiquait les femmes pianistes qui jouent trop fort. " Elles jouent comme des Allemands ". Sophia Vaillant aurait été de son goût. " M.Betulius (traduction Jacques Duvernet)
"A L'écoute" août/Septembre 2008
" La pianiste Sophia Vaillant a choisi de présenter dans un même programme, trois extraits des Vingt Regards sur l'Enfant Jésus de Messiaen, deux extraits des Harmonies poétiques et religieuses de Liszt et les Contemplations sur l'Incarnation de Pileggi, compositeur italien contemporain…la pianiste dont le jeu à la fois fidèle et personnel sert remarquablement les qualités de chacun de ces musiciens, eux-mêmes tournés vers l'expression d'une foi vivante… " A.R.